Guérir la blessure du patriarcat

Connais-tu la blessure du patriarcat?

Est-ce que tu as déjà senti que tu n’arrives pas à atteindre les objectifs que tu te mets dans ta vie? Que tu as des difficultés à vivre des relations harmonieuses, en premier lieu avec toi-même ?

Es-tu habituée à cacher ta féminité, tes règles, tes émotions voire à en avoir honte ?

Savais-tu que le patriarcat impacte les femmes aujourd’hui au niveau des systèmes de croyances comme dans la santé physique et mentale ?

Nous sommes les filles du patriarcat, en compétition avec nos corps et nos émotions tout en essayant de s’adapter à une société qui ne respecte pas les valeurs féminines.

Notre éducation nous conduit à cacher notre féminité par crainte d’être exclue du rang. Nous avons peur d’être jugée faible, inintéressante, dérangeante ou vulgaire en suivant des élans non conformes à ceux de la société.

Notre féminité est encore en danger aujourd’hui. Nous sommes marquées par une blessure tellement bien enfouie et inconsciente que notre corps a besoin de crier fort pour nous rappeler vers Elle.

Il s’agit de la blessure du patriarcat.

 

La blessure du patriarcat, de quoi s’agit-il?

 

C’est une blessure qui provient d’un macro-système qui englobe toutes les facettes de notre vie. Elle a des répercussions importantes pour les femmes et une incidence à plusieurs niveaux dans nos vies.

Le Dr Valerie Rein a conduit une étude large sur le sujet et présente ce qu’elle a découvert dans son livre: « Patriarchy Stress Disorder« .

Selon elle, il existe un trouble de stress lié au patriarcat qui touche toutes les femmes aujourd’hui (et j’ajouterai les hommes aussi) et affecte notre personnalité et notre capacité d’épanouissement.

La cause vient de l’oppression que le principe féminin a subi, qui a affecté largement les femmes et qui a créé des traumas qui se sont transmis de génération en génération.

 

 

Définition du patriarcat

 

Le mot patriarcat vient de ‘pater’ qui en grec signifie: père, règle.

 

Il s’agit d’un ensemble de règles sociales présentes à tous les niveaux de la société et qui forment une culture dans laquelle la perspective masculine est privilégiée. Le principe masculin y exerce une domination sur le féminin, à l’extérieur comme à l’intérieur des personnes.

 

Le patriarcat est l’un des systèmes de domination les plus profonds, les plus anciens, les plus ancrés. Il constitue la matrice sur laquelle se sont construits les autres systèmes dans la société.

 

Le développement des sociétés patriarcales auraient commencé il y a plus de 6000 ans.

 

Cette dynamique de domination/ soumission a fini par définir presque toutes les relations, de la cellule familiale au reste du monde.

 

2- Un déséquilibre des polarités:

Dans le système patriarcal, les valeurs masculines sont poussées à l’extrême jusqu’au déséquilibre & prévalent sur les valeurs féminines.

 

Les valeurs féminines y sont dévaluées et dénigrées. Il en résulte une relation de mépris entre les deux.

En conséquence, cette dynamique de pouvoir s’est internalisée pour se retrouver aussi dans notre personnalité.

 

Ici il est important de comprendre que ce n’est pas relié aux hommes ni à la masculinité saine. Il s’agit de systèmes dans lesquels la masculinité a été déformée et pervertie.

Dans sa forme saine, le masculin est une partie indispensable et intrinsèque de notre personnalité.

Le principe masculin mérite d’être honoré tout autant que nos aspects féminins.

 

La sociologue Sylvia Walby définit le patriarcat comme « un système de structures et pratiques sociales dans lequel les hommes dominent, oppriment et exploitent les femmes ». Cela « implique à la fois un rejet clair du déterminisme biologique, et la notion que tous les individus hommes sont dans une position dominante et les femmes dans une position subordonnée. » (d’après l’article du blog Floraisons, à lire ici)

 

 

Comment cette blessure apparait en nous, dans le corps?

 

1- Une masculinité internalisée:

La domination masculine institutionnalisée du patriarcat continue de structurer nos vies et d’influencer notre identité.

 

Les valeurs sociales masculinisées nous ont conduit à une sur-adaptation au lieu d’avoir la liberté de choisir notre propre identité.

 

Le patriarcat nous a confiné dans des règles sociales qui idéalisent l’image de la femme socialement acceptable.

 

Cette sur-adaptation s’exprime par le fait de réprimer, cacher, diminuer, éteindre l’expression de qui nous sommes pour se conformer à la société.

 

2- Un trouble de stress dans le système nerveux:

Un stress énorme affecte ainsi nos corps et nos systèmes nerveux. Ce trouble de stress nous conduit à nous dissocier de notre vraie nature, de l’expression authentique de notre corps et de notre personnalité.

 

Nous nous retrouvons avec une difficulté à entrer en relation avec notre corps, nos désirs, nos émotions, notre relaxation, avec ce qui nous fait du bien.

Il s’agit d’un mécanisme d’adaptation à des schémas d’oppression dans la société.

C’est la caractéristique d’un symptôme traumatique.

 

Nous avons internalisé des comportements punitifs et répressifs en essayant de nous adapter à l’impossibilité d’être nous-même…

 

 

Comment la blessure du patriarcat apparait dans nos vies ?

 

L’oppression exercée par les valeurs patriarcales sur notre équilibre intérieur et notre système neurophysiologique est bien réel.

 

Ainsi, beaucoup d’entre nous aujourd’hui éprouvent une difficulté à évoluer dans leurs vies.

Ces symptômes du patriarcat affectent notre système nerveux et le maintiennent en état de survie.

Il se met alors à poser des limites à notre place en essayant simplement de nous protéger mais en nous empêchant de nous épanouir.

Et cela devient une bataille intérieure d’essayer de construire la vie que nous voulons vraiment.

 

Cela peut se manifester par :

–        du perfectionnisme,

–        une hyper-masculinité : addiction au travail, au rythme rapide, au stress, à intellectualiser à outrance, à vouloir contrôler, conquérir,

–        une incapacité à se relaxer, bloquée en état de survie,

–        l’évitement des émotions et de l’intimité. Parfois même inconsciemment nous choisissons des relations qui restent superficielles.

 

Comment se libérer de la blessure du patriarcat?

 

1- Soutenir le système nerveux:

Contrairement à ce que la société nous fait croire, les problèmes liés au corps féminin ou relationnels ne sont pas de « notre faute », ni une fatalité. Ils sont encore moins normaux.

Ces symptômes ne signifient pas que nous ne méritons pas d’être épanouie comme la société nous a conduit à le croire.

La base de la guérison se situe dans notre capacité à apprendre à connaitre le système nerveux. Nous allons apprendre à le réguler et à reconstruire un sentiment de sécurité intérieure.

Cette relation avec notre système nerveux mérite que nous lui accordions temps & patience. Elle nous permettra ensuite de libérer notre potentiel de force et de créativité.

C’est pour cela que je combine la régulation du système nerveux à la guérison de la féminité dans mon travail de thérapeute auprès des femmes.

En parallèle, une introspection est nécessaire pour observer nos réactions habituelles, impulsives et automatiques. Ces réactions sont des signaux de notre système nerveux de survie.

La démarche de libération est un véritable changement d’attitude et de personnalité. Nous sommes amenées à questionner les schémas intérieurs inculqués par la société. Nous changeons de paradigme pour choisir de se déculpabiliser et arrêter de lutter contre notre propre nature.

 

Enfin, il est important d’apprendre à contacter l’énergie féminine pour ramener l’équilibre en nous.

Pour cela, il est important de commencer à suivre les cycles menstruels et s’éduquer sur l’influence de la cyclicité dans notre corps et notre vie.

Suivre la sagesse exprimée par les fluctuations des cycles menstruels va nous aider à nous réorienter vers l’intérieur de nous. Les cycles sont invitation à apprendre à mieux se connaître et activer la médecine de notre énergie féminine.

 

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