Épisode #61 -Sublimer nos deuils pour accueillir la Vie dans sa totalité avec Mélanie Di Paola

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Le deuil est surtout vu au sens littéral, lors de la perte d’un être cher mais le deuil se retrouve aussi dans toutes les expériences qui implique le changement, comme la maladie, la fin d’un travail ou d’une relation, la grossesse ou le postpartum,…

Toutes nos transitions de vie sont marquées par des deuils.

C’est l’aspect dont on parle moins mais qui nous affecte le plus pourtant.

Nous sommes des êtres cycliques et chaque expérience de nos vies comporte un début et une fin.

Il s’agit de l’apprentissage humain le plus difficile à faire; celui d’accepter de laisser aller, de s’ouvrir au changement et de regarder en face la transformation.

Naissance et deuil étaient vus comme un continuum dans les traditions anciennes, et non comme un début et une fin.

En outre, le deuil & la mort sont un aspect intégral de l’énergie féminine & du processus cyclique présent sur la planète et au niveau micro dans le corps de la femme.

En cherchant à détruire le principe féminin sur la planète, lorsque le patriarcat s’est imposé, on a en même temps coupé l’accès aux éléments fondamentaux du féminin, les cycles, les menstruations, la connaissance des femmes pour accompagner les rites de passage de la Vie et les deuils.

Vivre un deuil est un rite de passage qui nous amène à vivre le potentiel d’une maturation intérieure dont nous avons la possibilité de ressortir transformée & renforcée. C’est le thème de cette émission dans laquelle j’ai accueilli Mélanie Di Paola, thérapeute et doula de fin de vie.

Nous avons échangé sur le deuil comme processus intérieur d’évolution dont les émotions difficiles nous conduisent à rencontrer des aspects de nous-même jusque-là inconnus.

Nous nous sommes posés les questions suivantes:

Comment accompagner les deuils pour les vivre comme des portails d’évolution et non une malédiction, pour sortir de la peur collective de la douleur et du stigma autour de la mort?

Quelles sont les ressources qui peuvent rendre nos expériences de deuil plus douces mais aussi nous aider à découvrir des facettes plus subtiles de la vie et de soi-même?

Ce qui nous est apparu essentiel est de sortir de l’ombre ces expériences, en parler, pour ne pas accentuer le trauma. En effet, le trauma isole.

Le choc d’une expérience nous isole dans notre souffrance alors il est essentiel de se faire accompagner et d’entourer les périodes de deuil de présence, de soutien affectif, de rituels et de ressourcement pour continuer à nourrir la vie qui fait toujours partie de l’expérience.

En outre, lorsque nous cultivons l’espace intérieur, par la régulation de notre système nerveux notamment, pour accueillir l’intensité des deuils alors s’ouvre la possibilité de sublimer la douleur et la perte.